Le shiba sésame et les autres couleurs de Shiba Inu : différences et similitudes

La Fédération Cynologique Internationale n’admet que certaines nuances de robe pour le Shiba Inu, alors que d’autres associations reconnaissent des couleurs jugées atypiques. Pourtant, un même chien peut changer de couleur plusieurs fois au cours de sa vie, sans jamais être déclassé.Les distinctions entre shiba sésame, roux, noir et feu ou crème relèvent de critères stricts, mais la frontière entre chaque teinte reste parfois floue, même pour les éleveurs expérimentés. Ces variations soulèvent régulièrement des débats chez les passionnés et influencent la sélection, l’élevage et la demande.
Plan de l'article
Shiba Inu et Akita Inu : deux emblèmes du Japon à ne pas confondre
Parmi les races de chiens japonais, deux gabarits captent l’attention : le shiba inu et l’akita inu. Faciles à confondre lorsqu’on ne les a vus qu’en photo, ces deux chiens partagent une allure fière et une queue bien enroulée, signature typique du Japon. Pourtant, quand on se penche sur la réalité, la différence saute aux yeux. Petit et vif, le shiba inu est issu des montagnes japonaises. L’agilité, la rapidité, l’indépendance coulent dans ses veines. L’akita inu, beaucoup plus grand et massif, a longtemps accompagné les chasseurs de gros gibier du nord.
A lire également : Découvrir la richesse de la faune argentine
L’opposition ne s’arrête pas à la taille : il y a la notoriété. Le shiba inu règne aujourd’hui sur les réseaux sociaux, court sur les trottoirs de Tokyo et occupe une place à part chez les familles urbaines. À l’inverse, l’akita inu garde une aura de mythe : les Japonais l’associent à la fidélité, avec Hachiko comme modèle. Ces deux races sont inscrites au standard officiel, et ils fascinent au-delà de la sphère des connaisseurs : chacun reflète une facette de la culture japonaise. La reconnaissance internationale est acquise, preuve d’un travail d’élevage rigoureux sur plusieurs générations.
Du Japon à l’Europe, éleveurs et amateurs défendent la singularité de chaque race. Les enjeux sont concrets : taille, tempérament, besoins quotidiens… Autant d’éléments qui guident le choix d’un chien japonais. On ne se décide pas à la légère entre shiba et akita : cela relève d’un choix réfléchi, loin des tendances passagères.
A lire également : Les vols pas chers, la nouvelle star des vacances d’été ?
Qu’est-ce qui distingue vraiment le Shiba Inu de l’Akita Inu ?
Le visage compact et effilé du shiba inu contraste avec l’envergure impressionnante de l’akita inu. 39 centimètres au garrot maximum pour le premier, jusqu’à 70 centimètres pour le géant du nord. Côté poids, la différence est tout aussi nette : un shiba dépasse rarement les 12 kg, tandis qu’un akita frôle ou dépasse facilement les 30 kg. Le shiba inu chien s’adapte sans mal aux appartements, alors que l’akita a besoin d’espace, d’exercice, d’un cadre structuré.
Observez aussi leur comportement : le shiba déborde d’énergie, frôle parfois l’obstination, revendique son autonomie. Son éducation requiert doigté et constance, surtout en phase de chiot. Le caractère de l’akita, plus effacé et méfiant avec les inconnus, s’accompagne d’un attachement sans faille à son cercle familial. Pour ces deux races, un cadre éducatif stable s’impose ; aucun écart de comportement n’est toléré.
Pour mieux cerner ce qui les distingue, voici un aperçu clair des différences constatées :
- Espérance de vie : la longévité du shiba atteint souvent 13 à 15 ans ; celle de l’akita gravite plutôt entre 10 et 12 ans.
- Vie de famille : sociable si on le socialise tôt, le shiba accepte fréquemment la présence d’enfants ou d’autres animaux. L’akita, plus imposant, réclame une attention soutenue, surtout avec les plus jeunes enfants.
- Santé : fragilités des deux côtés (dysplasie, maladies auto-immunes, allergies), mais le shiba se montre généralement plus résistant.
Adopter un chien de compagnie issu de l’une ou l’autre de ces races s’apparente à un vrai engagement. On ne s’y lance pas à l’aveugle : il faut prendre le temps d’étudier les lignées, le caractère, l’environnement le plus adapté. Les vrais passionnés y voient un art et une discipline qui expliquent la popularité durable de ces races symboliques du Japon.
Le shiba sésame et les autres couleurs : panorama des robes et particularités
Difficile de s’intéresser au shiba inu sans évoquer l’éventail de son pelage. La robe rouge domine l’imaginaire collectif, trône dans la majorité des élevages et s’affiche dans la plupart des concours. Pourtant, cette teinte vive n’est qu’un point de départ. D’autres couleurs, bien qu’approuvées officiellement, restent peu courantes et suscitent l’admiration des connaisseurs.
Le shiba inu sésame représente la quintessence de la nuance. Sa robe, résultat d’un dosage précis entre poils rouges et noirs, n’obéit à aucun schéma strict : chaque shiba sésame développe un motif inédit. Ce terme recouvre diverses variantes : sésame rouge, sésame noir, selon le degré de mélange. La génétique joue ici un rôle prédominant, avec notamment le gène agouti (aw), qui rend difficile et fascinante la quête du motif idéal. Une seule recherche guide les éleveurs : obtenir l’équilibre parfait, sans qu’une couleur supplante l’autre.
Loin derrière, d’autres variétés attirent les amateurs de diversité : le shiba inu noir et feu, facilement repérable à ses marques acajou sur le museau et le poitrail, ainsi que le shiba inu blanc, rare en élevage et peu souvent accepté dans les concours. Unique à toutes les robes admises : le patron urajiro, ces marques crème ou blanches sur la gorge, le ventre, les faces internes des membres.
Le rendu des couleurs dépend aussi du sous-poil et de la texture du poil de couverture. Sous le soleil, avec le temps ou avec l’âge, la teinte varie subtilement. Les variations sont orchestrées par des combinaisons génétiques complexes : gène ay, gène ays, gène at, gène e. Des robes extrêmement rares, comme le goma shiba (sésame pur), deviennent alors de véritables trophées pour les éleveurs et se négocient plus cher.
Pourquoi ces différences de races fascinent autant les amoureux des chiens japonais ?
Chacune de ces robes, chaque subtilité du shiba sésame ou chaque allusion à la noblesse de l’akita inu nourrit une fascination qui dépasse la simple possession d’un animal de compagnie. Derrière chaque couleur se cache un pan d’histoire, un long travail de sélection mené au Japon et prolongé aujourd’hui par des éleveurs passionnés à travers le monde. Ici, le chien de compagnie incarne une culture, une vision de l’esthétique et parfois un attachement à une tradition immémoriale.
Gamme de pelages, énergie nerveuse du shiba inu, minutie autour du mameshiba miniature, dignité de l’akita inu : chaque passionné trouve l’objet de ses rêves. Les tarifs suivent la rareté, les nuances attisent la convoitise, et les forums spécialisés regorgent de débats animés sur la couleur parfaite ou la robe la plus recherchée.
Certains choisissent un shiba sésame ou un shiba blanc pour la symbolique, l’espoir secret d’attirer la chance. D’autres placent le bien-être, la solidité ou la sociabilité avant tout. Mais à la fin, ce qui réunit tous les enthousiastes, c’est l’amour du détail, l’attachement aux standards de race reconnus, et l’intarissable plaisir d’échanger sur l’extraordinaire diversité canine japonaise.
Dans un parc, sur un ring d’exposition ou devant un regard d’enfant, un shiba ou un akita ne laisse jamais indifférent. Et, quelque part dans cette admiration, résonne une évidence : la passion pour la beauté rare ne fait, elle, que grandir.