Un message innovant et sacré pour l’Islam
L’écrivain Diop Mbacké a grandi au Sénégal. Il étudie les sciences économiques à Dakar et fait des études coraniques au centre mouride « hizbou tarkhiya ». Il appartient à la confrérie soufie du Sénégal appelée le Mouridisme. Il travaille à l’Agence de la navigation aérienne à l’aéroport de Dakar, comme chef de département aux opérations de paiement. Après 5 ans en poste, il poursuit des études à Paris, avec un master en sciences de gestion. Il vit et travaille actuellement en Belgique. Diop Mbacké présente avec « La géographie Sacrée » un texte résolument novateur, où il met en regard le texte sacré du Coran avec la géographie de la Terre. Une découverte scientifique bouleversante pour le monde religieux, où les latitudes et longitudes correspondent respectivement aux sourates et aux versets du Coran. Une proposition de déchiffrage du texte sacré de l’Islam, encore jamais évoquée à ce jour.
Plan de l'article
- Essai révélé sur les messages cachés du Coran
- Quel est votre regard sur l’Islam ?
- Comment avez-vous découvert cette géographie sacrée ?
- Le Coran a-t-il été trop mésinterprété ?
- À quoi correspondent réellement les textes du Coran ?
- Est-ce que cela veut dire que tout est déjà écrit pour l’humanité ?
- Quel est le sens de tout cela pour vous et quels sont vos projets futurs ?
Essai révélé sur les messages cachés du Coran
Diop Mbacké présente un essai dans lequel il partage sa vision du Coran, qui signifie « la récitation » en arabe, afin de mettre en lumière sa découverte inédite : les coordonnées géographiques de la planète Terre auraient des correspondances avec les sourates du texte sacré. C’est Ptolémée, au IIème siècle après. J.-C., qui apporte à la science une liste nouvelle de coordonnées, qu’il détermine en « longueurs » (longitude) et en « largeurs » (latitude). Diop Mbacké s’est inspiré des coordonnées GPS pour les comparer aux paroles coraniques. C’est ainsi que la géographie sacrée a pris vie. Mais comment Diop Mbacké a-t-il pu faire cette découverte ? Presque par hasard. Nous l’avons rencontré pour une interview inspirante, où il est question de soufisme, de conscience et de paix pour le monde.
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Quel est votre regard sur l’Islam ?
« J’appartiens à une confrérie soufiste qui est en fait une voie initiatique. Elle permet, dans la sagesse du Coran, de se rapprocher beaucoup plus de l’islam traditionnel, tel qu’il était du temps du prophète, sans interprétation, sans déviation aucune. Avec l’acceptation des autres, de tout le monde, car on a tous bénéficié de la vie, c’est un cadeau et il n’a jamais été question dans le Coran de verser le sang des autres. Le contexte actuel de l’Islam « terroriste », avec ce qu’on sait du Bataclan, de Bruxelles, notamment, interpelle fortement les musulmans : est-ce que notre religion est vraiment faite pour verser le sang des innocents ? C’est une vraie réflexion pour beaucoup de gens. Or l’Islam est censé être une religion de paix. On se retrouve ainsi des otages d’une société qui nous rejette, sous prétexte que nous sommes musulmans.
Ma participation par rapport à cette incompréhension est d’expliquer qu’il y a des pans de la religion qui ne sont pas encore assez expliqués. C’est donc ce contexte particulier qui a généré mon livre. C’est en même temps une découverte, parce que par le passé, personne n’a eu à faire une correspondance entre les sourates du Coran et une application géographique. Les cas que j’ai répertoriés dans ce livre ont une exactitude chirurgicale. C’est mathématique, je n’invente rien. Ce n’est pas forcément le cas partout. Ça parle surtout des grands événements et des grands traumatismes qui ont pu affecter l’histoire de l’humanité. »
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Comment avez-vous découvert cette géographie sacrée ?
« En étudiant le Coran, un jour, à une page précise. C’est une étape qui parle d’une ville où il y avait des prophètes, il y a longtemps, qui s’appelait Antioche (une ville historique originellement fondée sur la rive gauche de l’Oronte dans la Syrie historique et qu’occupe la ville moderne d’Antakya, en Turquie. C’était l’une des villes d’arrivée de la route de la soie. Ndlr), et qui se trouve aujourd’hui en Turquie. À la page 441 du Coran, qui correspond à la sourate 36, il y a un renvoi en bas qui parle des prophètes qui étaient justement dans cette ville. La Turquie se trouve sous la latitude 36… Cela a éveillé mon attention. De fil en aiguille, j’ai essayé d’extrapoler, de voir s’il y avait un sens à ça. S’il n’y avait eu aucun sens, j’aurais abandonné. En creusant, je me suis rendu compte que cette codification-là semblait liée à des zones géographiques.
Pour donner un exemple simple, qui peut parler aux gens, aujourd’hui à Paris on est sous la latitude 48. Si je fais la correspondance avec le Coran, la sourate 48 est appelée « La victoire ». Je sais que cela peut paraitre abstrait pour les gens qui ne connaissent pas le Coran. Quand je pousse la réflexion plus loin, on a déterminé, par exemple, que Colombey- les-deux-églises, où se trouve la sépulture du général Charles de Gaulle (« Celui qui a fait descendre la quiétude dans le cœur des croyants »), se trouve exactement sous la latitude 48, longitude 4. On sait le rôle qu’il a joué pendant la guerre, notamment face à l’Allemagne. Donc ça prend une autre dimension et cela donne une autre vision du Coran.
Il y a des similitudes qui parfois même me dépassent, comme par exemple, celle de la Pologne. Elle se trouve sous la latitude 50/longitude 19, et c’est exactement là où il y avait les camps de concentration. On est à Auschwitz, ce qui évoque donc l’holocauste. Dans le Coran, si on va à la sourate 50, verset 19, ça parle de « l’agonie de la mort ». Personnellement, je n’ai fait que constater. C’est participatif aussi, tout le monde peut le faire, simplement en vérifiant les coordonnées GPS avec son téléphone ! »
Le Coran a-t-il été trop mésinterprété ?
« Le Coran a été surtout malmené. L’Islam est devenu quelque chose de gênant. Alors qu’une autre facette du Coran est basée sur aspect participatif : c’est plus facile, plus didactique de le comprendre comme ça, on arrive à amener les gens à s’y intéresser et à oublier cette facette de l’Islam qui verse le sang. Si j’arrive à ce que les lecteurs le perçoivent de cette manière, j’aurai atteint mon objectif.
Le Coran est un texte sacré, ce qui veut dire qu’il peut être sujet à interprétation. Et cela dépend, malheureusement, de l’horizon intellectuel de la personne. Si votre horizon intellectuel est très limité, vous pouvez prendre les textes sacrés au pied de la lettre, et ne pas considérer tout le contexte qu’il y a derrière. Aujourd’hui, de façon générale, il y a certains textes qui parlent des juifs et des chrétiens. Si vous les lisez, surtout si vous ne connaissez pas le contexte dans lequel ils ont été écrits, vous pouvez penser, comme d’ailleurs les musulmans l’ont fait, qu’ils peuvent éveiller un sentiment antisémite, qui pousse alors à verser le sang de certaines personnes. Or, c’était dû à un contexte bien défini à l’époque ! Du temps de Moïse, il y avait les douze tribus d’Israël, dont certaines qui s’étaient fortement rebellées contre Moïse. La prophétie de Moïse n’a pas été de tout repos. C’est cette rébellion dont les textes parlent, mais on ne peut pas prendre ce texte et l’adapter aux juifs d’aujourd’hui ! C’est totalement anachronique, cela n’a pas de sens. Ce texte a bien une date de validité. Ce n’est pas qu’il est périmé, mais on ne peut plus parler de cette rébellion qui, à la base, était seulement contre Moïse, et l’adapter aujourd’hui aux descendants de ces personnes-là. Cela n’a pas de sens, cette période est révolue, c’est une vraie incompréhension. Ça a été interprété à tort pour l’actualiser à la date d’aujourd’hui.
On verserait alors le sang au nom d’un texte dont on ne connait ni les tenants, ni les aboutissants ? Selon moi, l’Islam de France devrait réagir, mais ils ne prennent pas leurs responsabilités et il y a trop d’incompréhension en disant les choses telles qu’elles sont. »
À quoi correspondent réellement les textes du Coran ?
« Le prophète a reçu la révélation, et la révélation c’est quoi ? C’est savoir le futur de l’humanité, sur certains grands événements. Si on veut communiquer dessus, en étant en l’an 600, sur des événements qui appartiennent à des cycles à venir, pour des zones à venir que vous ne maitrisez pas, quelle est la meilleure option de communiquer ? Pour des gens qui ne sont pas encore nés, pour des zones qui ne sont pas encore définies ? C’est peut-être de créer un système d’informations, de le coder, pour ces gens-là. Et avec le temps, avec la maturité de l’horizon intellectuel, ils arriveront à déchiffrer le codage qui a été fait. C’est comme ça que je l’explique. Peut-être qu’il y a autre chose, mais je me dis que si je devais parler à des gens du futur, je l’aurais codé également, en termes d’espace-temps.
L’idée étant, dorénavant, d’anticiper. Je pense que si tout ce qui est découvert ici est vrai, je peux essayer d’anticiper pour voir, dans les événements futurs de notre Histoire, si je vois un mot qui me semble dur dans le Coran, comme l’agonie, et d’essayer de faire la géographie sacrée de cette zone pour voir à quel lieu elle correspond. On a des événements du passé qui se justifient. Mais il ne faut pas s’arrêter là et essayer de creuser pour anticiper sur l’histoire future, pour prédire, sinon alerter. »
Est-ce que cela veut dire que tout est déjà écrit pour l’humanité ?
« Non, justement, tout n’est pas écrit. Aujourd’hui, je me rends compte que les musulmans sont solidairement responsables de l’holocauste, parce que cela prouve qu’un prophète de l’an 632 a déjà codé, exprimé ça, sous une forme de révélation dans le Coran. Mais on n’a pas été assez mature, ou bien on ne l’a pas vu à temps. Si on l’avait découvert avant, peut-être cela aurait servi à changer les choses. Avec la volonté qu’il faut, évidemment, politiquement et tout ce qui s’ensuit. Donc tout n’est pas écrit, pour moi. S’il est arrivé que quelqu’un ait partagé avec nous cela, c’est justement dans le but d’alerter et de changer ce qui semble représenter une fatalité. Tout n’est donc pas écrit, mais tout dépend de nous. Est-ce qu’on laisse faire ou on change les choses ?
Il y a une sourate qui s’appelle l’araignée dans le Coran. Pour moi, la toile est l’araignée et l’araignée est la toile. La toile est le système d’informations de l’araignée. Dès qu’une proie s’y pose, elle est en informée, car il y a une vibration qui part de la proie jusqu’à elle. Donc le fait d’avoir tissé la toile, selon moi, signifie que le prophète a tissé la toile comme étant des longitudes et des latitudes. Comme un jeu de dames. Chaque révélation était codée dans une case, pour nous informer. Pourquoi n’avoir pas mis ces passages ailleurs ? Ça pose la question de la disposition, parce qu’il faut savoir que les sourates du Coran ne se trouvent pas dans l’ordre par lequel elles ont été révélées. Par exemple, la Al-Fatiha (la sourate d’ouverture du Coran. Composée de sept versets, elle met l’accent sur la souveraineté et la miséricorde d’Allah. Ndlr), la première sourate du Coran, est censée être la première sourate révélée, et pourtant non, elle est la cinquième révélée. Ce qui veut dire que la disposition actuelle du Coran n’est pas la disposition des révélations. »
Quel est le sens de tout cela pour vous et quels sont vos projets futurs ?
« Toute cette toile-là, normalement, a un but bien défini. Elle doit nous amener à deux conclusions : est-ce que tout est déjà pré-écrit, déterminé, ou est-ce qu’on est appelés à participer à ce futur ? L’homme a la possibilité de modeler sa destinée. Ces informations nous poussent à pouvoir anticiper sur l’Histoire de l’humanité. Et peut-être que moi, je laisserai à des générations futures la possibilité de creuser cet ouvrage, car ils auront des outils beaucoup plus sophistiqués. Ça, c’est un point de départ, il peut y avoir des applications, des logiciels, dans cette démarche, cela peut être modélisé. On peut aller jusqu’à découvrir des dates ! Et puis, cela recadre aussi notre rapport au divin. C’est ce qui est important pour moi, le rapport au divin, le rapport à l’univers. Dieu, en faisant ces révélations, nous a donné un cadeau. Voilà ce qui vous attend, êtes-vous capables de le déchiffrer et de le contourner, et de faire en sorte que cela ne se passe pas ? Il va bien falloir, avec humilité, repenser notre rapport au divin.
Je me projette actuellement sur la biologie sacrée et aussi arriverais-je peut-être à trouver un code de datation qui accompagne la géographie. Je lance également un appel aux musulmans pour creuser ma théorie, l’approfondir, pour ce qui pourrait être une véritable encyclopédie, si on arrive à aller dans ce sens. »