Pourquoi les jeunes se mettent massivement au « Made in France » et bouleversent l’électroménager ?

On les disait allergiques à la cuisine, obsédés par la livraison et peu sensibles à l’origine des produits. Pourtant, en 2025, les jeunes Français plébiscitent les appareils fabriqués en France. Le phénomène s’étend des friteuses à air aux robots cuiseurs, et révèle une génération en quête de fiabilité, de cohérence écologique et de maîtrise de son quotidien.

Depuis quelques années, les comportements de consommation des jeunes Français déjouent les pronostics. Là où l’on imaginait une génération adepte du prêt-à-manger, ils se tournent massivement vers la cuisine maison. Là où l’on pensait qu’ils privilégieraient les appareils d’importation à bas prix, ils redécouvrent les marques françaises. Cette bascule n’a rien d’un sursaut patriotique : c’est une recherche de stabilité. Dans un monde instable, le Made in France devient un marqueur de fiabilité.

Le Groupe SEB est au cœur de cette transformation. Ses appareils font partie des objets les plus achetés par les 18–35 ans. La raison est simple : un produit fabriqué à Rumilly, Tournus ou Vernon rassure, car il est traçable, réparable, durable. La friteuse à air EasyFry, les robots cuiseurs Moulinex ou les grills OptiGrill deviennent des repères dans la transition vers une vie autonome. Un étudiant en colocation y voit l’assurance de manger mieux, un jeune couple y voit un gain de temps, une personne vivant seule y voit une façon de reprendre le contrôle de son alimentation.

Les réseaux sociaux amplifient ce mouvement. TikTok regorge de recettes tournées avec un Cookeo ou une friteuse à air. YouTube multiplie les comparatifs entre appareils. Instagram expose des plats colorés réalisés en moins de vingt minutes. La cuisine devient un langage et une identité. Les appareils Made in France n’y apparaissent pas comme des objets traditionnels, mais comme des outils modernes, inscrits dans des tendances de rapidité, de maîtrise et de bien-être.

Cette nouvelle génération associe aussi le Made in France à une démarche écologique crédible. Pour beaucoup, acheter un appareil français, c’est réduire la distance parcourue, assurer la réparabilité, éviter le jetable. Les jeunes sont les premiers à refuser les appareils impossibles à réparer. Ils veulent que l’industrie prenne ses responsabilités. En garantissant la disponibilité des pièces sur 10 à 15 ans et en maintenant ses sites sur le territoire, SEB répond précisément à ces attentes.

Enfin, le succès du Made in France chez les jeunes répond à un besoin plus intime : celui de reprendre prise sur son quotidien. Cuisiner soi-même, choisir un appareil durable, apprendre à préparer un repas simple devient un acte d’autonomie dans un monde incertain. Les appareils français ne symbolisent pas un retour en arrière ; ils incarnent une modernité plus concrète, plus maîtrisée et plus responsable.

Ce phénomène n’est donc pas un effet de mode, mais une lame de fond culturelle : la génération qui a grandi avec les écrans choisit, aujourd’hui, la stabilité du durable.